L’enseignement en grève… trop tôt ou trop tard
La Dernière Humeur de Zhen-Zhen Zveny
- Publié le 23-04-2024 à 17h06
Ne cherchez pas les profs à l’école, ils sont dans les rues de Bruxelles ce mardi. À l’heure où la pénurie d’enseignants se fait critique avec l’approche des examens, plus de 5 000 enseignants ont manifesté pour dénoncer les conditions de travail.
Les syndicats ont lancé un appel à la grève qui “est un vrai succès” selon eux. Côté revendications, on retrouve la réduction de la taille des classes, la fin des écoles “ghettos” où se retrouvent les élèves en difficulté, la diminution de la charge de travail administratif, un meilleur financement du secteur et une reconnaissance de l’enseignement qualifiant, revalorisation du métier pour régler le problème de pénurie de profs, etc.
Est-ce vraiment utile de partir en grève alors que plus aucune décision politique ne verra le jour à moins de deux mois des élections ? Justement, tout le message du rassemblement s’adresse… à la législature prochaine ! C’est ce qui s’appelle de l’anticipation et une situation bien belge : une piqûre de rappel pour que les politiques n’oublient pas l’enseignement dans les décisions qui ne sont pas encore prises.
On ne peut s’empêcher de penser que la grève s’est produite trop tôt que pour vraiment avoir de l’impact alors que la course électorale est lancée ou trop tard avec une majorité quasi en affaires courantes jusqu’aux élections. Chose rare à souligner, les Flamands et les francophones s’accordent sur un point : l’enseignement est au plus mal.